Située au cœur de l’Iran, à environ 340 km au sud de la capitale Téhéran, Isfahan est l’une des plus belles villes du pays. Entre le XVIe et le XVIIIe siècle, elle était la capitale de l’Empire perse, sous la dynastie des Safavides.
Isfahan est réputée pour sa place de l’Imām, appelée également « place Naghsh-e Jahan », « place du Chah » ou « place de l’Imam Khomeini ». Celle-ci est classée parmi les plus importantes places du monde. Elle s’étend sur 500 m de long pour 160 m de large. Elle est encadrée par quatre magnifiques bâtiments : le palais d’Ali Qapu, la Mosquée du Cheikh Lotfollah, la mosquée de l’imam ou mosquée du Chah et le Bazar.
La Grande Mosquée du vendredi, datant de l’époque seldjoukide, brille de beauté au nord du bazar. Elle comporte plus de 470 voûtes. Richement ornée, sa partie sud est dotée de deux minarets aux couleurs bleues turquoise. Au nord-ouest du prestigieux palais d’Ali Qapu, le palais de Chehel Sotoun permettra aux visiteurs de revivre une histoire passionnante de l’époque Safavide.
Une ville réputée pour son artisanat
Ispahan constituera une destination de prédilection pour découvrir l’artisanat traditionnel iranien depuis l’époque Safavide. Elle propose divers produits locaux, en l’occurrence des tapis, des textiles, de la faïence, des céramiques, des gravures, des objets en bois et en métal.
La ville accueillait des ateliers de tapis royaux. Suite à la période agitée entre l’attaque afghane et la fin de la période qajare, la tapisserie d’Isfahan a été relancée et reste jusqu’à aujourd’hui l’un des premiers produits exportés.
Les artisans locaux en fabriquent différentes sortes : des tapis à motifs fleuris décorés d’un médaillon central, des tapis avec des écoinçons reprenant les motifs du médaillon central, des tapis ornés de scènes animales sur un fond fleuri, des tapis agrémentés de décors typiques du « vase de fleurs » etc.
Un tapis orné de « vase de fleurs » est noué de manière ingénieuse. À l’une de ses extrémités, les artisans ont mis le dessin d’un magnifique vase, dont jaillissent de longues branches de fleurs agrémentant le reste du champ. Sa bordure est constituée d’une bande centrale cernée par deux petites bandes décorées par des festons et des rosaces, elles-mêmes entourées de deux bandes encore plus étroites.
Les tapis d’Isfahan noués à la main de qualité supérieure sont reconnus par les « kheft », percevables sur leur envers, à proximité des franges. Ces khefts sont confectionnés à partir des fils de chaîne de couleurs variées et espacés régulièrement. Ils sont aux nombres de 7 à 16. Les tapis comportant dekheft en nombre plus élevé sont les plus fins et les plus résistants.